Médiation animale, zoothérapie, équithérapie… Ou comment les animaux soignent
Une nouvelle médiation qui me tient à coeur, et que de plus en plus de psychomotriciens utilisent dans leur pratique : l’animal.
L’animal doit respecter certains critères de caractère pour être “utilisé” dans un cadre thérapeutique. Mais qu’il soit petit, dodu, poilu, doux, rugueux… il peut s’approprier au cadre de soin. Il peut s’agir d’un chien, chat, lapin, cheval, tortue, coq. Quelque soit donc l’animal, c’est un compagnon qui peut énormément apporter.
L’animal, en effet, peut avoir de nombreux vertus. Stimuler, éveiller, apaiser. Mais je reviens sur l’expression utilisée dans le titre… En réalité, les animaux ne soignent pas. C’est l’intervenant qui, avec l’animal en tant qu’allié dans son projet de soin exerce une action thérapeutique. Il faut alors définir en amont les objectifs en fonction des besoins, des capacités et difficultés de la personne, mais également ; la médiation animale est choisie en fonction de sa disponibilité et de son aspiration envers les animaux.
Au foyer, au FAM et à la MAS, nous proposons chaque semaine des séances d’équithérapie. Les résidents sont toujours ravis de s’occuper des chevaux et venir s’essayer à une pratique d’équitation qui leur est adaptée. En plus d’être appropriée à eux, cette forme d’équitation s’appuie sur des principes et vise des objectifs relatifs à chacun : on rentre alors dans un accompagnement individualisé et de soin.
Sur un aspect purement sensoriel pour commencer, on est sensible aux odeurs, puis au toucher. Le tact est un des sens des plus utilisés avec l’animal. Porter, caresser, ressentir la chaleur de l’être vivant, explorer les différentes textures. L’on peut également être réceptif aux bruits de hennissement, au doux ronronnement des chatons, être surpris par les bruits inattendus…
Pour en revenir à l’équithérapie plus spécifiquement, il s’agit de tout un ensemble d’actes coordonnés et planifiés dans une seule et même séance. En premier, après l’accueil, on va chercher son cheval. Puis, on le prépare, en passant par tout un ordre de brosses pour le meilleur des pansages : étrille, bouchon, brosse douce; et enfin, on cure les sabots ! Pour finir la préparation, on s’attelle à la selle. Tapis et amortisseur doivent être correctement positionnés ce qui implique un minimum de raisonnement visuo-spatial, puis si besoin, la monitrice vient nous aider avec le filet !
A cheval, c’est également tout un ensemble de sensations. Je pourrais vous en parler pendant des heures, des lignes et des lignes sur les théories de portage, les balancements et le sentiment de sécurité qu’apporte le cheval…Mais également les objectifs que l’on peut chercher à travailler via les différents types de séances : balade, parcours en carrière, voltige ou encore calèche. Cela mériterait que je m’y attelle plus longuement dans un prochain article.
L’équithérapie offre donc tout un panel d’expériences enrichissantes.
Vous trouverez ici un article de l’équithérapie au Garlaban Ruissatel sur le blog !
Mais la médiation animale ne peut être expliqué en un seul article. Au sens large, ou encore appelée zoothérapie, c’est un accompagnement particulier à l’aide de différents animaux. Cela peut se vivre à l’extérieur, dans une ferme ou un parc animalier, ou au sein même de l’établissement. Ce post est bref, mais je reviendrai vers vous pour développer le sujet. Car la médiation animale s’inscrit dans un projet on ne peut plus intéressant.