Troubles “dys”

Qu’appelle-t-on troubles dys?

Les troubles “dys”, ou encore “troubles des apprentissages” font vivre un véritable enfer à l’enfant à l’école. Il s’agit de difficultés persistantes malgré un apprentissage, sans que cela puisse être expliqué par une déficience intellectuelle ni par une atteinte sensorielle.

On répertorie plusieurs types de troubles dys, mais les cas isolés sont rares! Ces difficultés sont souvent associées les unes aux autres.

Les différents types de troubles “dys”:

  • Dysphasie : trouble spécifique du langage oral ;
  • Dyslexie : trouble de l’apprentissage de la lecture ;
  • Dyscalculie: trouble de l’apprentissage du calcul ;
  • Dysorthographie: trouble persistant de l’acquisition et de la maîtrise de l’orthographe. Pas de déficience intellectuelle ni de défaut d’apprentissage ;
  • Dysgraphie : atteinte de la qualité d’écriture sans que cette déficience puisse être expliquée par un déficit neurologique ou intellectuel ;
  • Dyspraxie: trouble de la planification et de l’automatisation des gestes volontaires.
    Or, on trouve plusieurs formes de dyspraxies.
Plus d’informations sur les différentes dyspraxies :
  • La dyspraxie constructive concerne les activités d’assemblage et de construction.
  • La dyspraxie non constructive concerne la successivité et la séquentialité des gestes.
  • La dyspraxie visuo-spatiale : au problème de geste de la «main» vient dans ce cas s’associer un problème dans le geste des « yeux».
  • La dyspraxie idéatoire concerne l’utilisation et la manipulation d’objets. Par exemple : allumer une allumette, couper sa viande, utiliser un tournevis…
  • La dyspraxie idéomotrice qui concerne la réalisation de gestes symboliques, soit le «faire-semblant». Exemples : faire chut, imiter une action…
  • La dyspraxie de l’habillage concerne l’orientation, l’ajustement ou encore la disposition des vêtements lors de l’habillage. Pour exemple : l’enfant met ses habits à l’envers, présente des difficultés pour boutonner ses vêtements…
  • La dyspraxie orofaciale concerne la latéralisation de gestes simples ou complexes des organes du visage et des organes phonateurs. Comme, par exemple faire des bulles, siffler…

Une certaine forme de dyspraxie peut être indépendante ou associées à d’autres troubles neuro-psychologiques (dyslexie, dysorthographie, trouble des fonctions exécutives, trouble de l’attention…).

Comment le psychomotricien intervient auprès des enfants dits “dys” ?

Après avoir réalisé un bilan, le psychomotricien obtient un projet thérapeutique individualisé. Les modes de prise en charge peuvent être très variés selon les difficultés de l’enfant. Pour une dysgraphie par exemple, le soin pourra être axé sur la graphomotricité comme sur la compensation d’un trouble tonico-postural ou la rééducation du domaine visuo-spatial.

Le psychomotricien travaille en réseau avec les autres professionnels et avec l’école. Il peut intervenir auprès des enseignants afin de trouver des techniques palliatives pour aider l’enfant.

Le soin en psychomotricité étant plus spécifiquement axé sur la sphère psychomotrice ; c’est-à-dire notamment sur la dyspraxie et la dysgraphie, alors que l’othophoniste s’attèle aux troubles de la sphère orale et du langage écrit (dyscalculie, dyslexie). Mais notre travail peut être conjoint selon les difficultés de l’enfant. Pour exemple, la dyslexie est une indication principale en orthophonie. Mais la psychomotricité peut intervenir dans un travail sur le rythme ou lorsqu’il y a des comorbidités.

De même, on a remarqué que les enfants ayant de bonnes performances perceptivo-tactiles ont moins de dyscalculies. Une bonne dextérité manuelle est importante dans l’apprentissage du calcul, les doigts relevant pour l’enfant du premier outil de calcul. Le psychomotricien interviendra alors dans ce travail de dextérité manuelle.

Ainsi, si votre enfant présente un trouble “dys”, ou généralement plusieurs, un suivi en psychomotricité pourra accompagner votre enfant à trouver des stratégies palliatives à ses difficultés et à réduire l’importance de ses troubles.

Un travail en réseau et une bonne communication avec l’école est essentiel au bon déroulement du suivi.

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