Des premiers tracés (des gribouillis à environ 15 mois) à l’écriture maîtrisée, l’enfant développe de nombreuses capacités au fil des années pour améliorer son écriture. Parfois l’enfant peut présenter des difficultés à l’école dans les activités d’écriture.

On parle de dysgraphie ou bien de trouble de l’apprentissage de l’écriture lorsque l’enfant de plus de 7 ans, ayant déjà fait un apprentissage de l’écriture présente une écriture trop lente et/ou malformée.

La difficulté d’écrire rend difficile le suivi d’un cursus scolaire normal.

Le trouble de l’écriture peut être causé par différents facteurs:

• Atteintes de la motricité, selon trois niveaux différents :
  • trouble de la motricité manuelle
  • difficultés de programmation de l’acte moteur
  • automatisation gestuelle ;
• Difficultés au niveau visuo spatial, dans le sens de tracé des lettres par exemple,
• Troubles du tonus et de la posture: hypertonies, crampe de l’écrivain pouvant provoquer des douleurs, hypotonie et affaissement du buste, mauvaise prise du stylo…
• Troubles de la latéralité ;
• Facteurs psychologiques: un enfant dont la personnalité n’arrive pas à se conformer au code de l’écriture, ou bien pour qui l’acte de laisser une trace est difficile…
• Enfin, une difficulté à écrire peut être une répercussion de la précocité: comme la pensée va vite, l’enfant préfère éviter l’écriture dont l’apprentissage est long. Le développement intellectuel et cognitif évolue très vite mais le corps et la motricité n’évoluent pas à la même vitesse.

Ainsi, les troubles d’apprentissage de l’écriture ont des origines multiples et complexes. L’évaluation de l’enfant s’intéresse à tous les secteurs de vie du sujet : motricité, connaissance du corps, vie affective… Le bilan psychomoteur va ainsi pouvoir déterminer d’où vient la difficulté que présente l’enfant.

La prise en charge s’appuiera sur la graphomotricité, mais pas seulement… Car le symptôme de difficulté d’écriture cache très souvent d’autres difficultés ! La psychomotricité offre cette vision globale de l’enfant et permet ainsi une rééducation adaptée à ses besoins.