La douce complicité Homme-animal
Sans langage verbal, on arrive pourtant à se comprendre.
L’animal ne mentalise pas comme nous, il vit l’instant présent, il nous accueille tel qu’on est. Sans préjugé, sans jugement par rapport à notre physique, par rapport à une différence ou à un handicap. L’animal nous accepte, tel quel, quel qu’on soit. Il en ressort de l’animal une véritable bonté.
C’est dans une dimension bienveillante qu’il vient à nous, qu’il y a rencontre. Via un dialogue corporel qui s’établit des deux côtés.
Il faudra parfois un long chemin pour s’apprivoiser l’un l’autre et créer une véritable relation. Parfois, cela se passe de mots et se déroule tout seul, naturellement.
Il y a un petit côté magique dans la complicité humain – animal, un attrait et un attachement parfois très puissant. Une communication par le regard, la respiration et le toucher.
La zoothérapie s’appuie sur l’animal dans un projet de soin. Il est “co-acteur” dans la relation de soin, sans pour autant être thérapeute : l’animal joue simplement son rôle, d’être ici présent là et maintenant. Bien-sûr il est recruté pour son caractère, sa douceur, sa capacité à réagir selon les situations… Et thérapeutes, nous régulons cette relation en guidant, en offrant des propositions adaptées au projet de soin de l’usager.
De nombreuses appellations voient le jour. Zoothérapie, TAA (Thérapie Assistée par l’animal), Médiation animale, équithérapie (par les chevaux), asinothérapie (avec les ânes)…Il faut savoir que pour être dans une dimension thérapeutique, l’intervenant doit déjà au préalable avoir un diplôme de soignant, puis passer une formation en zoothérapie pour savoir adapter sa médiation. Je vois passer de plus en plus d’organismes qui visent un côté animation et à la fois un côté thérapeutique avec les animaux, en utilisant le terme thérapie à tord et à travers ! Non, offrir une dizaine d’animaux en libre-service sur une table entourée de 8 à 10 personnes n’est pas qualifié de thérapeutique. Il faut pouvoir gérer la relation qui se joue, veiller à la sécurité de chacun et offrir des pistes de travail adaptées aux objectifs. Les séances sont ainsi personnalisés, on juge le bon déroulement et on s’adapte constamment.
L’ensemble doit se passer à la fois dans le respect des animaux et pour le bien-être des usagers, avec des conditions clairement établies.
Enfin, c’est avec une grande hâte que l’aventure en “cynothérapie” devrait bientôt commencer auprès des résidents de la MAS et des foyers, avec l’arrivée d’un chiot prévue pour l’automne… Nous apprendrons à nous découvrir pas à pas, à évoluer ensemble vers des projets communs.